Avant de devenir maman, j’étais libre. Libre de sortir quand je voulais, à l’heure que je voulais, où je voulais. Libre d’organiser au dernier moment une semaine de vacances à l’étranger. Libre de rentrer tard du travail. Libre d’aller au ciné ou au théâtre avec le Mâle sur un coup de tête. Oui, je pense que le mot liberté définit le mieux le fait de ne pas être maman.
Pour autant, je suis loin de regretter cette liberté. Oh bien sûr, cela m’arrive de me dire que je partirais volontiers en vacances avec le Mâle et sans les enfants, mais au fond je ne suis pas malheureuse de partir en famille car ils ont le don de me manquer énormément dès qu’ils ne sont plus dans mon champ de vision pendant plus d’une journée.
J’ai pourtant des envies de voyages : la Grèce et les Cyclades, Rome, le Grand Canyon et la Vallée de la Mort, les chutes du Niagara, le Japon, l’Australie… Soyons réaliste, en partant avec 3 jeunes enfants, on perdrait beaucoup de mobilité et de temps, alors je me dis qu’on voyagera plus tard, lorsqu’ils auront grandi, lorsqu’ils auront au moins 7-8 ans. Oui mais en attendant ?
En attendant, on part beaucoup dans l’Hexagone, dans les Center Parcs, les Pierres et Vacances ou encore dans des gîtes ruraux. Et c’est là que je me rends compte que j’ai peut-être exagéré en sous-entendant qu’on perdait toute liberté en devenant maman. Il faut l’avouer, on sort encore pas mal, disons que notre liberté est restreinte mais elle n’est quand même pas inexistante.
On reste libres de partir même si cela demande davantage d’organisation et une bonne dose de persévérance pour trouver un lieu adéquat. Avec trois enfants âgés de 20 mois, 3 ans 1/2 et presque 5 ans, ce n’est même pas la peine de songer à aller à l’hôtel. Il faut une location, de préférence pas loin de la mer ou de l’océan car les enfants adorent jouer sur la plage. Il faut que ce soit assez grand, pas trop cher (on part hors vacances scolaires tant que c’est possible), bien placé et bien aménagé, et que les animaux domestiques -nos 4 chats en l’occurrence- soient admis. Air de rien, ce n’est pas si simple ! Mais on finit toujours par trouver.
Au final, devenir maman, ça fait « grandir ». Il faut devenir plus responsable, il faut parfois penser comme eux, se mettre à leur place, et prendre la peine (et le plaisir) de redevenir enfant par moment. Puis s’adapter. On n’est plus jamais seule. On les porte 9 mois dans notre ventre puis toute une vie dans notre coeur. Ils seront toujours nos enfants. Nous veillerons toujours sur eux, quitte à les rendre dingues. On sera toujours inquiètes pour eux. On voudrait être présentes à toutes leurs « premières fois ». On voudrait prendre leur douleur lorsqu’ils se font mal. On voudrait toujours avoir sous la main le guide « Rendre ses enfants heureux et épanouis pour les nulles ». On voudrait être parfaites alors que c’est dans nos imperfections que nous sommes les plus humaines.
ah oui, parents, un rôle a plein temps qui nous fait oublier avec le temps certaines choses mais c'est si beau d'être parents… bises.
Tout est dit Thierry ! Bises.