La vie est dure


La vie est une pute, une salope, une dĂ©gueulasse. Elle nous offre de beaux moments (belles amitiĂ©s, mariage, naissances
), mais en dĂ©truit tellement d’autres par ailleurs : divorce de ses parents, peur de perdre son enfant, deuil d’un pĂšre et d’un grand oncle trĂšs proche
 Je ressens une grande culpabilitĂ© car c’est trop tard, je ne pourrai jamais rattraper ce temps perdu, je ne pourrai pas revenir sur toutes mes mauvaises dĂ©cisions.

Je dois pourtant tout assumer, ma vie, mon parcours, mes choix, mon manque de clairvoyance, ma lĂąchetĂ©, mais ça me paraĂźt tellement difficile. Mes parents ont passĂ© leur temps Ă  se dĂ©tester. Pour l’un comme pour l’autre, j’étais « la fille de l’autre Â», une sorte de renĂ©gat. Je me sentais souvent exclue de ces deux « familles Â», de ce pĂšre et de cette mĂšre qui distillaient les informations afin que je ne les rĂ©pĂšte pas Ă  l’autre. J’étais mal dans ma peau. Eux-mĂȘmes n’étaient pas heureux, ça se voyait, je le sentais et ils me le faisaient ressentir. DĂšs lors, comment se construire une identitĂ© alors qu’un enfant est justement sensĂ© s’imbiber de celle de ses parents ?

J’ai beau avoir un Mñle en or et 3 gnomes adorables, il y a toujours un sentiment de vide en moi. Ce vide cache en fait un besoin d’amour incommensurable. Je suis une accro à l’amour, c’est dit.

J’aimerais pouvoir prendre mon pĂšre dans les bras, l’embrasser, lui parler comme une fille Ă  son pĂšre, lui dire que je l’aime, que je comprends
 J’ai tellement pleurĂ© qu’il rate le jour de mon mariage en juin 2008 ainsi que la naissance de ses 3 petits-enfants en 2009, 2010 et 2012 Ă  cause de son dĂ©cĂšs brutal et prĂ©maturĂ© en fĂ©vrier 2006, le jour de mes 22 ans

J’aimerais Ă©galement embrasser tendrement mon cher Tontounet qui Ă©tait comme un grand-pĂšre pour moi, et sentir la douce odeur de son parfum Azzaro qui avait le don de me rassurer. Mais voilĂ , ce n’est plus possible, ils sont partis, trop vite, trop tĂŽt
 Et moi, je dois continuer Ă  vivre.

Poster un commentaire

  • Anonyme
    01/01/2013

    Tu as une putain d'Ă©criture, alors continue, livre-toi, noircis des pages et des pages et ça te libĂ©rera un peu de tout ce fardeau que tu sembles porter. En mĂȘme temps, tu fais un acte de partage formidable avec nous tes lecteurs, tu nous fais confiance alors que tu ne nous connais pas ! Je peux te l'avouer, tu m'as mis les larmes aux yeux, et ça m'a fait du bien. Je pense que tu as cette capacitĂ© Ă  allĂ©ger la souffrance des autres mais tu te mets la barre trop haute et tu finis par prendre le malheur des autres et culpabiliser. Je me trompe ? La pĂ©riode des fĂȘtes n'est dĂ©cidĂ©ment pas facile Ă  gĂ©rer. La vie n'est pas rose, la vie n'est pas simple, faire croire l'inverse serait absurde. J'ai moi aussi eu mon lot de misĂšres et une amie ainsi que ma passion pour l'art m'ont sauvĂ©e 🙂 Dans tous les cas, bravo pour ton courage, tu n'as pas Ă  t'en vouloir, de lĂ  oĂč ils sont, ils savent que tu les aimais et que tu les aimes encore profondĂ©ment.


    • ClĂ©mence
      03/01/2013

      Tu es psy ou quoi 😉 Non franchement, merci de m'avoir rĂ©pondu, tu dis beaucoup de choses trĂšs sensĂ©es et sages. A mettre en application maintenant ! Je te souhaite une belle annĂ©e 2013 et son lot de petits et grands bonheurs !


  • DAMESKARLETTE
    01/01/2013

    Je ne peux que te comprendre, mon blog m'a permis de surmonter la douleur. Courage et trÚs belle année 2013. Bises


    • ClĂ©mence
      03/01/2013

      Merci ma belle Dame Skarlette ! Je t'embrasse et te souhaite une belle et douce année 2013 !


  • Anonyme
    02/01/2013

    J'en ai les larmes aux yeux
 Courage, tu es formidable !


    • ClĂ©mence
      03/01/2013

      Merci, c'est trùs touchant

      Bonne année à toi et à tes proches !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

protection par reCAPTCHA : ConfidentialitéConditions