Le commentaire de Maria sur mon précédent article m’a donné envie de pousser un coup de gueule contre le système éducatif français.
L’intitulé est rude. Mais j’assume. Pourquoi apprendre à disséquer une souris au collège alors qu’un cours de droit nous permettrait de mieux nous défendre dans la vie quotidienne ? On est tous confrontés un jour ou l’autre à des litiges, à des problèmes d’ordre juridique, ou à l’envie de créer une entreprise…
Pourquoi n’existe-t-il pas de cours destiné à présenter les différents corps de métiers ? Parce que le carrefour des métiers organisé une fois l’an, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. C’est comme le CIDJ et son tas de classeurs avec des fiches métiers, pfff…
Seuls quelques métiers sont connus du grand public. Médecin, avocat, journaliste, professeur… Mais qu’en est-il des milliers de professions passées sous silence ? On parle peu des webdesigners, des photographes professionnels, des responsables des ventes, des conseillers en relations publiques, des chefs de projet, des directeurs des achats, des administrateurs… Il faudrait que des professionnels de tous bords (secteurs public et privé) interviennent dans les collèges et lycées pour parler concrètement de leur activité. Je suis certaine que ça passionnerait les élèves, et ça leur ouvrirait des horizons nouveaux !
Et pourquoi ne pas faire intervenir des professionnels du recrutement et des ressources humaines afin qu’ils apprennent aux jeunes à rédiger un CV et une lettre de motivation, et à répondre aux questions lors d’un entretien d’embauche ? Ca au moins, ça serait utile !
Et arrêtons de diaboliser le monde de l’entreprise alors que les PME représentent 60% de l’emploi salarié. Si les jeunes ne peuvent pas accéder aux stages en entreprises pendant leur scolarité, alors il faut amener le monde de l’entreprise à eux par le biais de conférences dont j’ai parlé plus haut.
Un entretien avec une conseillère d’orientation qui se contente de regarder un bulletin scolaire en en tirant des conclusions hâtives, ce n’est franchement pas la panacée…
– « monsieur machin, vous avez d’excellentes notes dans les matières scientifiques, vous devriez devenir ingénieur, prof de maths ou docteur« .
– « monsieur truc, vous êtes nul, il faut vous suicider partir en apprentissage ou vous engager à l’armée« .
– « mademoiselle trucmuche, vous n’avez de bonnes notes qu’en langues, vous devriez devenir traductrice ou prof d’anglais« .
Merci pour ces conseils, quelle perspicacité !
Toutes les filières ne mènent pas à l’emploi
Pourquoi ne pas dire ouvertement que x% des étudiants ayant suivi un cursus en histoire, en philo ou en langues étrangères terminent chômeurs ? Pourquoi ne pas fermer ou remodeler les filières qui ne permettent pas de trouver un emploi ? Pourquoi ne pas créer des filières pour les professions en pleine expansion (aide à la personne, informatique…) ?
La société française est vieillissante, alors pourquoi ne pas créer davantage de places dans les facs de médecine ? Pourquoi ne pas encourager les carrières d’aide à la personne ? Pourquoi laisser disparaître les pédiatres alors qu’on assiste à un mini baby-boom ?
Ce n’est pas normal de ne pas prendre en compte l’offre et la demande. On ne peut décemment pas encourager des jeunes à étudier des choses qui ne servent à rien. Ok la vie d’étudiant, c’est pépère, mais si on commence à bosser à 40 ans, ça signifie la retraite dans le caveau.
Les apprentissages sont en décalage avec la vie active
Mon mari a fait une prépa maths-sup maths-spé puis une école d’ingénieur. Ce qu’il y a appris ne lui sert à rien dans son boulot actuel. Je ne trouve pas ça normal.
Pendant mes études de droit, on a eu des cours théoriques. Hormis quelques séances de travaux dirigés, on n’apprenait pas des choses concrètes, comme rédiger un contrat, préparer une plaidoirie, déposer une plainte, écrire un testament ou un acte de donation, faire une demande de divorce… Pourtant, ça aurait été plus utile que de se taper de l’histoire du droit, non ?
C’est comme les études pour devenir prof des écoles. Il faut d’abord avoir une licence pour entrer à l’IUFM. Pourquoi ne pas apprendre directement le métier d’enseignant après avoir réussi le concours d’entrée ? Je veux bien qu’on m’explique…
Quelle perte de temps au final ! Alors certes, on a fait fonctionner notre cerveau en apprenant des choses, mais en réalité, dans la plupart des cas, on commence à apprendre un métier lorsqu’on trouve un emploi (sauf pour les filières professionnelles). N’est-ce pas là une grossière erreur ?
Ne pourrait-on pas imaginer qu’en fac de droit on puisse avoir des conférences données par différents professionnels du droit, et qu’ensuite on choisisse de suivre des cours sur telle et telle profession ? Par exemple, si je flashe sur le métier de notaire, dès le départ je pourrais suivre des cours de droit notarial en plus des cours du tronçon commun et j’apprendrais à rédiger des actes notariés. Et je pourrais décrocher un stage plus facilement pendant mes études. Et quand je sortirais de fac, je serais opérationnelle.
L’omnipotence du diplôme
Autre problème, c’est la mentalité des recruteurs français qui pour la plupart, embauchent sur diplôme. Dans les pays anglo-saxons, même si tu as un diplôme d’histoire, tu peux postuler pour devenir publicitaire par exemple. Le boss te prend à l’essai, et si tu conviens, t’es engagé. Ce qui compte, ce n’est pas le bagage universitaire mais la personnalité, l’ambition, et en l’occurrence la créativité. C’est grâce à cet état d’esprit que le rêve américain est né. Chacun peut devenir ce qu’il souhaite s’il se montre à la hauteur en assurant le job.
Franchement, tu n’es pas d’accord avec moi ?
Je surkiff cet article ! Je suis totalement d'accord avec toi !
je en connais pas le système scolaire français, mais il m'a l'air plus compliqué et plus chargé qu'à l'etranger.
aaaaaahhh mon commentaire s'est effacé :'(
Je disais que j'étais totalement d'accord avec toi pour l'avoir vécu …
Un bac choisi par dépit (stl chimie)
un deug sciences du langage "parce que vous êtes bonne en français" destiné à me mener à l'iufm (-10% d'admis la première année, -20 la deuxième … pénurie de prof ajd…)
un bts muc où tu apprends le marketing/gestion/management:RH pour finir vendeuse à galérer pour un salaire de mer**
Ca fait 7ans que je bosse, que je cherche à évoluer, me reconvertir et je n'm'en sors pas.
Je vais compléter par de la compta dès septembre grace à la formation pour adultes qui heureusement se développent et permet de rattraper toutes ces erreurs d'orientation.
J'aurai aimé qu'on me parle de l'artisanat parce que le boulot est là, qu'on me fasse faire des stages, des rencontres…
Tout à fait d'accord
1/ Je suis l'exemple même de "l'échec" de l'orientation. D'accord on va me dire qu'avec un Bac +5, je n'ai pas à me plaindre, sauf qu'un diplôme universitaire face à des ingénieurs ne fait pas le poids, pas de boulot pour moi dans le cursus que j'ai suivi
2/ Ah si, je peux être enseignante sauf que pour tout un tas de raison (surtout à cause du mammouth) je ne souhaite pas passer le concours. J'ai déjà mis les pieds dans les salles de classe en temps que prof, faut vraiment être très très motivé. Par contre, maintenant il faut une maîtrise pour passer le concours. Je tiens à préciser quand même que les connaissances acquises pendant les études supérieures peuvent s'avérer pratique pour être capable d'expliquer des notions aux élèves car on les aura approfondies pendant les études
3/ Il y a tout un tas de métier que je voudrais faire et que je serai capable de faire mais je n'ai pas le joli intitulé du diplôme marqué sur mon CV donc on ne veut pas de moi.
4/ Si un jour je me fais élire Présidente de la République, je rendrais l'école obligatoire dès la maternelle (qui va disparaître mais c'est bizarre que personne n'en parle) et je mènerai une profonde réforme du système éducatif français qui marche sur la tête 😉
A 100% d'accord avec toi!!! j'ai exactement le meme cursus que ton mari…2 ans de bachotage intensif à ne rien apprendre finalement puis 3 de fêtes (très sympa mais aucun souvenir des cours!) : ce qu'il m'en reste aujourd'hui : rien qui ne me sert pour mon boulot!! juste un diplôme sans lequel je n'aurai pas ce boulot… tout est à revoir!
alors là ton article me plaît énormément
je suis l'exemple même de "l'echec scolaire"
en fait, au collège, je m'assurais une moyenne mais sans plus ça ne me plaisait pas, j'étais pas dans ce que je voulais faire et les profs ne m'aidaient guère (mon but était de faire styliste; on me disait que j'arriverais à rien, je ne serais rien.
fin de 3ème on m'a dit vous ne ferez rien, vous ne pourrez pas aller en filière générale, bref, on m'a orienté dans un truc qui ne me plaisait encore moins
fin 2nde, ma mère s'est battue en allant directement au rectorat, je suis rentrée en 2nde Art Plastique, j'ai eu mon bac, eu mon BTS de Stylisme et en prime un bac +4 de designer textile
j'ai bossé quelques temps dans ce domaine mais le textile en france s'est cassé la figure
je me suis réorienté et aujourd'hui je suis responsable de magasin de surgelés
mais il est vrai que jamais je n'ai entendu dans toute ma scolarité d'autres métiers que ceux connus et peut être me serais je tournée avant vers autre chose
He ben, c'est complet ton affaire! BRavo!
C'est vrai qu'il y a tant de choses à revoir, et si peu de moyens mis… C'est frustrant et un peu affolant pour nos gamins!
Il n'y a plus d'IUFM depuis cette année.
Et la formation des débutants est encore pire qu'avant.
Quant à l'orientation, c'est un choix de l'éducation nationale d'avoir réduit les budgets à peu de chagrin qui fait que les conseillers d'orientation ne peuvent informer correctement (Ils sont des centaines de collégiens et lycéens dans leur secteur d'intervention. Et donc, ils privilégient souvent les lycées et les sortants 3èmes qui s'orientent vers le technique) et qu'une partie de ce boulot est laissée aux profs de 3ème (qui n'ont pas envie de le faire et je les comprends car ce n'est pas leur boulot!!!!!) D'autant plus que cela demande une connaissance des champs professionnels qu'ils n'ont pas et qu'ils se débrouillent comme ils peuvent.
DONC, c'est un choix de société et un investissement financier à faire (mais il semble que la politique actuelle va plutôt prendre un autre chemin).
Complétement d'accord ! Ca fait du bien de savoir qu'on est pas seuls à pester dans son coin ! Un bac L et un bac +5 en science politique avec une spécialisation qui ne mène à rien, un salaire ras les pâquerettes (à peine + que le SMIC) après 5 ans d'études… Si je pouvais refaire, je ferais différemment c'est sûr ! Sauf que j'étais bonne à l'école et qu'on m'a dit, tu dois faire des études supérieures, et j'ai empilé les années de fac comme on empile des cubes, sans trop y penser. Au final, l'impression de ne rien savoir faire, concrètement… Apres quelques galères, je viens de trouver un bon boulot qui n'a rien à voir avec mes études mais qui correspond à ce que j'aime vraiment faire depuis que je suis jeune. Heureusement, pour une fois, le recruteur a su voir plus loin que l'absence du diplôme adéquat sur mon CV.
Je m'arrête car je crois que je pourrais en écrire des tartines ! En tout, je me suis promise que quand mon Trognon chercherait son futur métier, je ne le pousserai pas à suivre une filière "parce qu'il en a les capacités" et que je le laisserais faire ce qu'il a vraiment envie de faire et vive les filières pro !
grrrrrrrrrrrr mon long commentaire s'est effacé ! Pas le courage de recommencer, mais en résumé : suis tout à fait d'accord !!!!!
Quelle pertinence, j'adore cet article et vais le faire tourner sur mes pages FB. C'est tellement juste.
On sort de l'école et on ne sait rien faire ! J'ai commencé mon boulot par un stage et pendant ce stage j'ai suivi les formations dont j'avais besoin. Je crois pouvoir dire que rien ne m'a servi de mes études (ou presque, le français par exemple 🙂 ). Sur l'organisation des métiers, c'est pareil, les conseils donnés sont mauvais voire même ils te démoralisent (c'est un peu pour ça que je ne suis pas vétérinaire, on m'a dit que c'était pas ma voie, mais qui t'es pour savoir ce que je veux faire conseillère de ??)
Ton idée de bloquer l'entrée des études qui ne mènent pas à un métier est TRÈS bonne aussi !
Apprendre des notions de choses de la vie de tous les jours, genre remplir une feuille d'impôts, comprendre ses factures, écrire une lettre (de plainte ou autre)… bref des choses qui pourraient nous servir ! Disons tous les jours !!
Merci encore pour cet article
M'ouai. Cotoyant un autre systeme educatif quotidiennement (je bosse dans l'equivalent d'un lycee/ lycee pro en Grande Bretagne) je te trouve un peu dure. Oui, certaines filieres te menent directement a Pole Emploi, et oui en France on est des obsedes du diplome qui ne te donnera droit qu'a une sorte de travail, contrairement aux Etats-Unis, ou en Grande-Bretagne d'ailleurs ou on te fait plus "confiance". Cependant le systeme francais a aussi du bon. J'ai fait une filiere L et meme en Terminale j'avais encore des cours de Science, ca me barbait mais au moins je suis sortie du lycee avec plus de connaissances que le systeme britannique des A Levels, ou tu pioches 3 sujets et c'est tout. Donc un matheux peut faire Maths, Physique Chinie et Biologie mais ne fera plus d'Histoire, ou de cours de Lettres- desole mais je trouve ca limite!
Desolee pour le roman je voulais juste apporter mon grain de sel a la conversation…
Le système est mal foutu on est d'accord! Je me souviens d'un cours de maths en seconde. On bossait sur un truc dont j'ai complètement zappé le nom (et l'utilité) aujourd'hui : je ne pigeais rien et la prof désespérait. Pour m'encourager, elle me dit "allez, ça vous servira plus tard". Moi je rétorque que non, ce qui me servirait, ce serait apprendre à faire des CV ou avoir des cours sur la société… Et là, elle me dit "Vous savez, ce n'est pas avec un CV qu'on réussit dans la vie" Mais bien sûr! (à l'ouest!)Pour l'enseignement par contre : maintenant c'est 5 ans d'études et pas d'IUFM, dans un master spécialisé…mais personne ne sachant comment faire, le programme est assez douteux!
Quant à ta remarque sur les États-Unis, elle laisse songeur… J'ai des amis doctorants qui sont partis en Australie et là-bas c'est pareil : si tu veux être menuisier, même sans diplôme, on te laisse deux jours et si tu as fait tes preuves, tu es pris…Moi-même, je suis bien embêtée…comment je ferai, dans 2 mois, avec mon master d'histoire, mes 3 ans de prépa et… ben rien en fait, la fac ne prépare à aucun métier, ah ah!
Ah on est mal barrés hein!
suis je la seul a avoir suivit la filiere stt et avoir eu 12h/semaine de droit d'entreprise et civile et de gestion et compta au lycée car perso si on suit se cursus je t'assure que tu aura se que tu demande. Perso sa met tres utile aujourd'hui sa m'a permis d'ouvrir mon entreprise, de la gerer et aussi a savoir remplir une feuille d'impot ^^
bon apres faut pas avoir des parents qui s'imagine que stg (stt) c'est pour les nuls ^^
Oui, et tout particulièrmenet sur le dernier point. C'est (ou c'était le même cas en Grande-Bretagne avant la crise). N'ayant jamais trouvé de boulot en France, je suis partie en Ecosse où j'ai trouvé un boulot en tant qu'assistante commerciale sans avoir de diplôme spécifique mais grâce à ma personnalité et mon envie de travailler. J'étais formée par eux. Chose impossible en France.
tellement vrai, j'apporte ma pierre à l'édifice…
Sortie de l'école depuis 2 ans, mes moyennes excellentes m'ont fermé de suite les portes de l'apprentissage (ben oui avec 17 de moyenne générale, votre fille va gacher sa vie…)
J'enfile donc les années de fax d'abord en histoire, et faute de débouchés je repart dès la fin de la première année en droit. Après ma licence générale, là on me pousse à faire une autre licence dite "professionnelle", direction donc le notariat, milieu qui ne me plait pas du tout, et dont mon maitre de stage a bien su me degouter. Aujourd'hui j'ai un boulot, sans plus, un bac+6 , redoublements et erreurs d'orientation comprises, officiellment bac+4 (*2 du fait de mes 2 licences).
Et aujourd'hui je veux faire quoi réellement hormis galérer à la fin de mon énième CDD? De la couture, ben oui mais voilà rien sur le CV hormis mon auto entreprise de création, je suis autodidacte donc rien…
Ma fille voudra être maçon avec 19 de moyenne? Elle sera maçon et c'est tout!
Je suis prof et je suis d'accord avec toi! Ah, si j'étais ministre de l'éducation nationale… Bref, quand on s'occupe de l'orientation des gamins, ils n'ont pas d'idées, ça ne les intéresse pas, ils se disent qu'ils sont trop jeunes, qu'ils ont le temps… On les emmène aux forums des métiers où ils se perdent pour aller fumer des clopes dehors et se tripoter dans les toilettes… Bref, on brasse de l'air!
Alors on invite des professionnels mais eux non plus ça ne les intéresse pas de rencontrer des ados! En fait, au collège, ils ne se déplacent pas (90% de refus)! Il faut attendre que les élèves soient au lycée et bien souvent c'est un peu tard.
Mon orientation, je l'ai cherchée toute seule, pas d'aide et franchement, je me dis que même si j'adore mon travail, il y en a d'autres qui m'auraient plu!
AH je me reconnais en que ton article c'est incroyable.Moi même m'étant lancé dans un secteur qui n'embauche plus,j'essaie de me réorienter mais il semblerait qu'en France la réorientation n'est pas possible non plus.Pas le droit à l'erreur.J'ai le projet plus tard d'intervenir dans les écoles pour parler aux élèves de leurs projets,des secteurs qui embauchent…leur donner des conseils.Moi aussi à ce niveau j'aimerai faire bouger les choses mais on se heurte à des administrations qui ne veulent rien entendre et qui ont tout compris.On est très mal préparé à l'après bac,le CIO ou encore les conseillères d'orientation ne sont pas douées il faut vraiment des échanges constructifs entre professionnels et étudiants.J'ai aussi l'idée que la professionnalisation n'a pas eu que du bon,avant pour être serveur ou secrétaire,le diplôme n'était pas obligatoire,on se calait davantage sur la motivation du candidat et ses quelques connaissances.Autre dérive dans la société d'aujourd'hui soit on est trop diplômé soit pas assez alors faudrait se mettre d'accord.Ensuite le gros prob ou la plus grosse excuse jamais trouvé des employeurs c'est dire à un jeune "tu n'as pas d'expérience".Si on embauche jamais le pauvre jeune n'aurait jamais d'expérience.Autre fléau très connu chez moi(à la Réunion)c'est le pistonnage,si vous êtes le fils de,l'ami d'untel pas la peine d'espérer trouver du boulot c'est tout simplement impossible.Je crois que j'ai tout dit,merci pour ton article!!!!!Tout à fait d'accord avec toi.
Amandine
Il est bien ton article, au moins il pose une vraie question, même si j'aurais nuancé quelques aspects quand même.
Déjà, je ne crois pas que disséquer une souris soit "inutile", je crois que c'est secondaire, parce que comme tu dis, on ferait mieux d'avoir une vraie initiation au droit, plutôt qu'une demi-heure par semaine d'ECJS qui finalement ne sert qu'à rattraper les heures d'histoires et de géographie en retard, c'est dommage.
Après, pour moi, l'école ne sert pas à apprendre un métier, elle sert à former des citoyens avec un esprit critique. Oui, je sais, je suis idéaliste, je m'en fous je fais ce que je veux. Ok, de plus en plus, l'école devient une garderie où on se contente d'occuper les gamins de 3 à 17 ans. Mais si on formait de véritables citoyens, avec une vraie capacité de réflexion, comme tu le dis, il pourrait prétendre à une variété bien plus ample de postes, à eux de se montrer capables ou non après!
Pour l'orientation, franchement, les COP actuelles vont disparaître, et comme tu le fais très bien remarquer, elles sont rares à faire sérieusement leur travail.En revanche, encourager les stages dès la cinquième pour pousser les élèves à prendre conscience de ce qu'est le monde de l'entreprise et de la variété des fonctions qu'on peut y occuper, ça devrait être bien plus systématique que ça ne l'est pour le moment!
Merci mille fois en tout cas pour avoir participé à occuper ma journée, et utilement en plus, avec cet article!
Bonjour
je tombe sur ton article par hasard, mais je ne peux pas m'empecher d'ammener ma contribution.
J'estime qu'au moins jusqu'à 14-15 ans, l'école doit servir à apprendre les bases, apprendre à apprendre, donner une bonne culture générale et être le plus ouvert possible sur le plus de matières possibles (en restant dans le raisonnable, sans tout approfondir non plus).
Puis, effectivement, commencer à orienter petit à petit les élèves vers leurs voie de prédilection (mais s'ils n'ont pas eu un apperçu des différentes matières, comment pourraient-ils savoir ce qu'ils aiment ?)
L'école ne DOIT PAS devenir un vivier de main d'oeuvre pour les entreprises, mais il faut effectivement que le niveau supérieur soit bien plus au courant de ce qu'il se passe dans le monde du travail.
Quand aux conseillers d'orientation, là, tu as raison, il faudrait une vraie réforme pour qu'ils arrêtent de sortir des banalités affligeantes qui ne servent à rien…
Mais je ne veux pas vous déprimer,mais le gouvernement a l'air de penser que l'école publique doit disparaitre au plus vitre, donc moins de profs, plus d'élèves par classe, etc… ca laissera de la marge pour le privé…
Je suis d'accord pour la majorité de la chose… Mais bon, un truc me chiffonne. Fermer les filières d'histoire, de philo, faut pas pousser. Et arrêtons de réduire les études à avoir un travail. C'est sûr que c'est le but premier mais les études c'est aussi une période de ta vie pour réfléchir et justement, trouver vraiment ta voie. Supprimons toutes les filières littéraires ! Ah et l'art aussi, vu que ça ne sert à rien. Enfin ça me déçoit un peu que des gens pensent comme ça mais tu ne dois pas être la seule vu que le projet avait déja été évoqué par le gouvernement. Au moins on sera un pays de bons petits soldats, qui auront fait les choses dans les règles et n'auront surtout pas perdu de temps. Je n'ai pas l'impression de perdre mon temps à la fac… Les études pour le plaisir ça existe, non? Se faire plaisir c'est perdre du temps. Pour ne pas le perdre il faut être rentable, c'est ça? C'est vraiment un gros problème dans notre société l'obsession "Ne pas perdre de temps"… M'enfin c'est un autre débat.
Plutôt d'accord avec Eddie (et enseignante).
L'école n'est pas là pour que les grandes entreprises viennent y puiser à leur gré.
Concrètement, il y a des choses qui ne fonctionnent pas et, objectivement, ça ne s'arrangera pas.
L'objectif est en effet de privatiser l'éducation nationale. Pour cela, rien de plus simple, la démanteler, la rendre obsolète, …
Souviens toi de la poste : réduction de budgets, remplacement de fonctionnaires par des vacataires (comme chez nous en ce moment) = gens mécontents = privatisation facile.
Ensuite, pourquoi un bac +3 avant d'être prof ?
Parce qu'il vaut mieux avoir en France des étudiants que des chômeurs.
Plus tu allonges les études, plus tu évites le chômage.. Question de chiffre pour le gouvernement.
Tu as raison de dire que ça ne va pas mais, avis de prof, ça ne s'arrangera pas !
PinkMuffin : heureusement qu'on peut encore étudier pour le plaisir, je suis d'accord avec toi… pourvu que ça dure…
je suis completement d'accord avec toi…..je suis mauricienne et j'ai fait toute ma scolarité à l'ile maurice, et je peux te dire que le systeme educatif mauricien est largement meilleur que le votre……nous à la maternelle on commence deja a apprendre les langues( anglais et francais) et les maths aussi tandis qu'ici vous faites nimporte quoi….cest pas educatif tout ca!!! aujourd'hui je peux te dire que je parle 4 langues et il ny a pas que moi, tout les mauriciens doit savoir minimum 2 langues…..
Je surlike à mort… J'en parlais aussi l'autre jour. Mais pourquoi existe-t-il un tel fossé entre la réalité de l'emploi, de la société et l'école française… Je ne comprends plus… Bravo à toi pour ta une hellocoton. ça fait un peu avancer le débat, même si nous n'avons pas forcément de solution à proposer nous non plus !
Je suis lycéenne (en 1ère L) et je tiens à donner mon avis.
Ok c'est sur qu'apprendre la géométrie dans l'espace ça me sert à rien et en plus j'aime pas ça et même si j'adore étudier Beaumarchais je pense que ça ne me sera pas forcément utile. Mais c'est la seule période de ma vie où je pourrais étudier ce que je veux et être intéressée par ce que je fais (parce que ça m'étonnerait que mon métier me passionne). Et puis si l'on devait apprendre que les choses utiles pour nous on retournerai au début du 20ème siècle quand les filles n'apprenait que la couture et la cuisine.
Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'on devrait être plus préparés au monde du travail, cependant je refuse que mon éducation soit géré comme une entreprise où le but est de faire le plus de profits. Apprendre l'histoire et la philo te semble peut-être inutile mais c'est ce qui m'apprend à penser et à ne pas être uniquement un maillon de la chaîne économique.
Enfin quand tu prônes la supériorité des systèmes anglo-saxons, tu oublies aussi que si leurs diplômes sont moins importants c'est aussi parce qu'il ont moins de valeur. Je pense avoir une culture plus générale qu'eux.
Par contre tu as raison sur la nécessite de changer certaines choses : redonner de la valeur aux filières autres que S, renforcer la difficulté du Bac, …
Bonsoir,
je vais revenir sur la formation des profs vu que je suis actuellement en master première année à l'IUFM… Cette formation est un temps perdu !!! On a des cours essentiellement disciplinaire, seulement 1 mois de stage coupé en 4 semaines… on prend la classe au maximum 4x pour des séances de 45 minutes… Nos enseignants sont très compétent dans leur discipline mais incapable de didactiser leur discours et nous on est un peu là pour apprendre la didactique ! Ne parlons même pas de la nouvelle réforme du concours qui nous oblige pour la VALIDATION du concours d'avoir un CLES niveau 2 en langue (niveau au dessus du bac L)… Vous allez me dire qu'il me faut un tel niveau pour faire 45 minutes par semaine d'anglais avec au mieux des CM2… De toute façon, ils essaient de nous dégouter du boulo de prof… on coûte trop chers à ce qu'il paraît…
En voilà un beau coup de gueule! Ca va mieux en le disant, c'est ce que je pense. Je suis d'accord avec toi, l'Education nationale est en parfait décalage avec le monde du travail et le monde du travail, en France, ne reconnaît absolument pas les compétences… Aux jeunes de surfer là-dessus. C'est dire s'il vaut mieux avoir les ressources à la maison pour s'en sortir…
Moi aussi il y a quelques mois j'ai poussé ma gueulante :
http://leboableu.blogspot.com/2010/11/ah-leducation-nationale.html
Allez, bises et bravo pour l'article. ;0)
Plutôt d'accord… si on considère que l'école ne sert qu'à nous faire trouver un boulot.
Hors la vie ne se résume pas à ça 🙂
Merci pour tous vos commentaires.
Pour moi les études supérieures doivent en priorité permettre de trouver un emploi, car le travail, c'est la liberté, la liberté d'être indépendant, de fonder une famille sans trop d'a priori, de partir en vacances, d'avoir un logement décent etc. Ca n'empêche pas de se cultiver par ailleurs, en allant dans les musées, à la médiathèque, en regardant des reportages, etc. Et je ne dis pas que tous les étudiants doivent partir en entreprise. Il faut un juste milieu entre les cours théoriques et la pratique, voilà tout. Au passage, (j'ai oublié d'en parler dans mon article), je prône la création d'un enseignement de culture générale dans les lycées. Ca complèterait à merveille les cours de français, de philo et d'histoire-géo. On y aborderait l'actualité, l'art, l'histoire des idées et des grandes civilisations, la science politique… Car tout le monde n'a pas la chance de pouvoir s'ébaubir dans les musées, j'en suis bien consciente.
Mais on ne peut quand même pas dire qu'il est normal de passer 5 ans à étudier uniquement pour s'enrichir sur le plan intellectuel, sans trouver aucune application pratique dans la vie quotidienne. Je le répète, il faut un juste milieu !
Et merci à ceux qui m'ont apporté des précisions sur le nouveau cursus pour devenir prof des écoles. Je vois que ça a changé, mais que personne n'est satisfait 😉
Bonjour,
Je suis tombée sur ton article suite à un lien posté sur Twitter.
Je tiens à réagir car je pense que tu oublie quelque chose d'important: tout ce que l'on apprend à l'école (je pense principalement à avant les études sup) ne sont pas là dans le but ultime de nous former à un métier mais aussi là pour éveiller notre curiosité d'apprendre. C'est en expérimentant divers horizons que l'on apprend à savoir ce que l'on aime et donc par conséquent la voie dans laquelle on aimerait se lancer après le lycée.
Ok, la dissection de souris ne me servira probablement pas dans mon métier. Mais je suis heureuse de l'avoir expérimentée dans ma vie de lycéenne et d'avoir appris des choses en le faisant. Il est certain que chez certains, ça aura aiguisé l'amour de la biologie et de l'être vivant donnant l'envie de choisir un métier dans cette branche.
De plus, je pense sincèrement qu'un collégien ou lycéen préfère avoir un cours de bio avec dissection de souris qu'un cours de droit pour "mieux nous défendre dans la vie quotidienne" parce qu' "on est tous confrontés un jour ou l'autre à des litiges, à des problèmes d'ordre juridique, ou à l'envie de créer une entreprise…". Au collège, je n'avais aucune idée de ce que j'allais envisager comme métier et j'étais bien contente d'avoir encore du temps pour y réfléchir. De plus j'avais une vie d'adolescente à vivre avant de devenir adulte et n'avait pas vraiment l'envie ni la capacité de me plonger dans les difficultés d'adulte qui m'attendaient. Il me semble que tu vois tout ça d'un point de vue d'adulte sans pouvoir te projeter dans un vécu de collégien et donc d'enfant.
Je suis d'accord que l'orientation au lycée n'est vraiment pas au top mais il faut apprendre à ses enfants à suivre son opinion et à avoir confiance en soi et en ses capacités. C'est aussi le travail des parents d'orienter sa progéniture vers ce qui semble le mieux pour eux selon leurs goûts et leurs envies.
Car tu parles d'orienter vers les métiers qui ont besoin de recruter. Pardon mais jamais je ne me serais orientée vers des études d'infirmière sous prétexte que la société en a besoin. Si l'on choisit une formation par dépit, car il y a du travail derrière, négligeant le plaisir du travail et l'amour de son métier je doute que l'on devienne un bon professionnel et que l'on puisse s'épanouir dans notre vie. C'est aussi pour ça que je n'ai pas écouté les profs de lycée qui m'ont dit de ne pas partir en psycho car il n'y avait pas de débouchés.
L'étudiant qui a choisi philo savait très bien qu'il n'aurait pas de métier à la sortie de son cursus. Mais il a plutôt voulu s'enrichir personnellement et c'est un droit que, heureusement, possède chacun d'entre nous.
Quand au fait que tu considère que les cours d'histoire du droit t'ont été complètement inutile et une perte de temps, là j'ai un peu du mal à comprendre comment on peut apprendre des choses sans en connaitre les fondements, le pourquoi du comment ces choses là existent de nos jour et comment elles ont évolué au cours du temps. Le passé est essentiel pour construire un présent et un futur cohérent, ayant du sens. Et c'est valable pour tout, pour la vie.
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Alors je ne blâme pas tout ce que tu dis, je suis d'accord que le système français n'est pas idéal mais je n'envie pas pour autant le système compétitif américain dans lequel il est difficile de choisir sa voie si l'on a pas d'argent ou un quelconque talent pour obtenir une bourse, où les parents s'angoissent pour l'avenir de leurs enfants et où il est encore plus facile de choisir de se déscolariser pour travailler dans un fast food puisque les études sont trop inaccessibles.
L'enrichissement personnel et la culture n'ont pas de prix, et je préfère de loin avoir la capacité de rêver et la curiosité des choses plutôt que de connaître sur le bout des doigts la procédure à adopter en cas de litige.
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@ MissMaylis : merci de nous faire partager ton avis. Heureusement qu'on ne pense pas tous pareillement, sinon la vie serait bien ennuyeuse ! Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis mais je le respecte.
Personnellement, je suis d'avis que la capacité de rêver ne s'acquiert pas qu'à l'école. Il ne faut pas oublier le rôle des parents, des livres, des voyages…
Et on peut continuer de s'instruire dans un domaine en ayant fini ses études et/ou en étudiant dans un autre domaine(heureusement car la culture acquise pendant la scolarité s'évapore au fil du temps). Exemple : j'adore la philo et j'ai continué à lire des ouvrages philosophiques même si je n'avais plus de cours de philo. Et je n'ai pas fait d'études de philo, j'en ai fait une passion, c'est tout. En forçant un peu le trait, je dirais qu'on n'est pas forcés d'être des ignards parce qu'on a étudié des choses concrètes à l'école, parce qu'on a été en apprentissage pour devenir cuisinier ou garagiste. Car c'est un peu ce que tu sous-entends…
Par ailleurs, je n'ai pas vanté le système éducatif américain mais la façon de recruter des personnes.
Quant à la dissection d'une souris, je n'en ai tiré aucun "avantage". Alors évidemment pour un élève sur 10000, ça va peut-être lui donner l'envie de devenir biologiste, mais apprendre quelques notions juridiques par exemple, ça aurait servi quasiment à tout le monde. C'est quand même bien aussi d'apprendre des choses utiles.
En plus je prône l'instauration d'un cours de culture générale, donc tu vois, je ne suis pas contre la culture, bien au contraire…
Une fois encore je le répète, il faut trouver un juste milieu.
De ce que j'ai cru comprendre durant ma scolarité,"L'école" n'existe pas pour formater de futurs citoyens modèles mais pour les instruire et éveiller leur esprit (critique).
Dans cette logique je trouve cohérent qu'une grande partie de la scolarité
ait pour seul but de dispenser des connaissances encyclopédiques (sans caricature)
et d'inculquer une approche analytique des problèmes.
Je ne saurais supporter l'idée d'un monde géré comme une entreprise dans laquelle chaque individu se verrait assigner un rôle à la naissance pour le meilleur équilibre possible (sachant "qu'idéalement" il nous faudrait tant d'ingénieurs, de policiers, d'enseignants, de bouchers, de boulangers …).
Je caricature à l’extrême, jusqu'à l'absurde et il faut viser de toute évidence un juste milieu comme tu ne manques pas de le faire remarquer.
Je pense que ce juste milieu existe déjà, du moins à peu près et ce jusqu'à un certain niveau d'études.
Le principe du système éducatif actuel me parait donc pertinent mais je le répète, peut être uniquement jusqu'à un certain niveau.
Néanmoins, en ce qui concerne l'orientation je ne peux qu'approuver ton constat d'échec.
Dans le meilleur des cas l'orientation consiste à indiquer quelles portes restent ouvertes après avoir claqué celles que les "résultats" scolaires (les notes quoi …) ne permettront de franchir.
Ne sont en général "orientés" que les élèves en difficulté. Pour tous les autres, c'est automatique.
De l'école vers le collège puis du collège vers le lycée. De la seconde générale vers une 1ère scientifique ou littéraire selon la mécanique automatique du bulletin de notes.
Une grande majorité d'entre nous n'aura jamais vu un conseiller d'orientation (ou en tout cas pas autrement que lors d'un séance corvée
dont on aura voulu se débarrasser au plus vite, pour ceux qui s'en souviennent).
Il est clair que lors de nos dernières années d'études (quelques années après le bac pour les plus "persévérants" -on va dire-),on ne reçoit aucune formation professionnalisante …
Les écoles d'ingénieurs ou les universités sont en décalage complet avec les futures fonctions professionnelles
(En dehors de quelques filières comme médecine pour ceux qui avaient trouvé leur vocation en disséquant des souris).
Mais peut être que le rôle de l'enseignement supérieur est lui aussi de former des esprits ouverts et instruits au plus près des domaines visés, des esprits capable de s'adapter grâce à leur formation.
Je doute qu'on puisse mettre en place des filières spécifiques à chaque profession c'est probablement matériellement impossible (et sûrement pas dans la logique des politiques actuelles en la matière …).
C'est un choix de société qui s'offre à nous, et je ne pense pas que celle ci sera promise à un avenir bien glorieux si nous laissons dépérir notre système éducatif déjà fort malmené.